Photo : Chris Jordan

Photo : Chris Jordan

Commençons par quelques chiffres simples.

  • 50 millions de téléphones portables actifs en France en 2006.
  • La durée moyenne de conservation d’un mobile avant le prochain rachat est de 18 mois, en France.
  • 7 à 10 millions de tonnes de Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) sont produits par les Européens chaque année.
  • Moins de 10% des DEEE étaient collecté proprement en France en 2006.

Aujourd’hui, les DEEE les mieux traités sont les appareils électroménagers. Plusieurs raisons à cela : ils existent depuis plus longtemps que les appareils électroniques, ont une durée de vie plus longue, sont de conceptions beaucoup moins complexe et ne deviennent pas obsolètes au bout de 3 ans comme les ordinateurs ou les téléphones portables.

L’urgence est donc plutôt du coté des déchets électroniques, et d’autant plus qu’ils sont bien plus dangereux. Par exemple, sur les mobiles de la génération précédente, le cadmium présent dans une batterie peut polluer jusqu’à 600 000 litres d’eau.

Heureusement, en cette deuxième partie de décennie, la sensibilisation du public aux problèmes environnementaux est exponentielle. Les pouvoirs publics sortent des réglementations intéressantes et des associations ou des sociétés se lancent dans l’aventure du recyclage.

S’il existe depuis 1999, en France, une réglementation en vigueur pour la collecte et le recyclage des piles et accumulateurs (Décret 999-374 du 12 Mai 1999), ce n’est que depuis 2005 qu’est imposé la collecte et le recyclage des téléphones mobiles usagés (Décret 2005-829 du 20 Juillet 2005), traduction d’une directive européenne datant de 2003.

Suivant la hiérarchie environnementale préconisée par la directive DEEE, le traitement est effectué suivant 4 filières :

1. Réutilisation : Les combinés en bon état nécessitant peu de réparations peuvent être remis en vente sur les marchés émergeant

2. Récupération des composants : Les composants des téléphones endommagés sont récupérés afin de pouvoir être utilisés comme pièces détachées.

3. Recyclage des matériaux : Les téléphones très anciens ou très sérieusement endommagés sont traités pour récupérer les matières premières.

4. Elimination : Grâce aux étapes précédentes, moins de 1% du volume des téléphones collecté est éliminé vers les décharges. Certaines matières sont incinérées pour la production d’énergie au plan local.

Il est vrai que c’est loin d’être parfait, mais l’avancée est là et bien là.

Voici la liste des organismes que j’ai identifié à ce jour, ils ont souvent des points de collecte dans toute la France, n’hésitez pas aller sur leurs sites si vous avez gardé de vieux mobiles dans vos tiroirs.

mobile-vert.com est une société qui propose une solution de recyclage des téléphones mobiles usagés (batteries et chargeurs compris) et qui respecte un engagement social en ayant mis en place un partenariat avec les Ateliers du Bocage et Triem, deux entreprises de réinsertion par le travail appartenant au mouvement Emmaüs.

mobile-recyclage.com est une association du Sud-Ouest qui propose de leur faire parvenir gratuitement vos téléphones en payant les frais d’envoi et soutient le Sidaction grâce à l’argent généré.

fonebak.fr est une société internationale présente dans plusieurs pays Européen, qui propose différents types de collectes et permet aussi de soutenir des associations.

ecologik-buro est une société qui propose un service gratuit de collecte et de recyclage, de téléphones portables et de cartouches d’encre.

lvl.fr propose aux entreprises de récupérer gratuitement cartouches et téléphones portables usagés par l’intermédiaire d’une compagnie de transport.
Cette année, le nettoyage de printemps concerne aussi vos vieux téléphones :)